Cul stomisée, ma caisse
Si « En mai fait ce qu’il plait »
Il est bon de se rappeler qu’« En mars, le fond de l’air est parfois un peu garce ». Certes, aux rives du lac Léman comme ailleurs, le temps reste clément, maraud, mais il était un peu givré, le Yaunaile pour affronter la température vespérale de cet après-midi 16 mars en shorty et polo d’été fin, fin, fin.
C’était là faire fi d’un principe de réalité qui devait, cependant se rappeler assez rapidement à mon bel optimisme hors de saison. Or donc, un peu frisquet, l’air des cimes qu’on décime, en petite tenue, sur le parvis cent pour cent béton de l’hôpital d’Hautepierre, à Strasbourg.
Mais Hautepierre ôte le pire
Me voici donc amputé de mon haut culte de vraie fausse basse-fosse et néanmoins (ou en plus) quasiment sur pieds, quand bien même je n’ai pas encore le pied très sûr. Ni surfait. Ce qui est superfétatoire.
Un peu vague sur mes cannes ainsi que sur mes assises, comme saint France-Soir, auxquelles séquelles souffrantes seule la fine mort de la morphine apporte un soulagement qui la rend supportable, voici donc que je me supporte. Sur les portes où sont les portables, sur les chaises où je serre les fraises, aux fenêtres, où ne puis renaître.
Alors, tiré d’affres, hère ?
Trop tôt pour le dire, tréteaux pour le croire, trottoir pour le pitre, et pour l’épitre, faudra voir.
Mon auguste fongus et moi, nous en aurons pour quelques années d’observation. En chiens de faïence on se fiance en défiance.
Et d’ici là faudra-t-il encore que je me retape en vue dune prochaine nouvelle suivante opération, c’est sûr, on va voir quand, dans bientôt, lorsque tout ira mieux du côté de ces fichus dégâts collatéraux des gars qui collent l’haltère haute aux abords de mon rein droit.
Cul stomisé de partout, le mec
Après voir subi l’ablation des tablettes (sans oblations), l’intestinostomie de ces tomes mis en mes poches, la confiscation de mes fesses à confesse, de sorte que je ne l’aurai jamais plus dans le c… ; après avoir connu, ténu, l’embolisation de mon uretère à terre, me voici désormais en plus (ca serait pas plutôt en moins ?) porteur d’une « pyelostomie ».
Cherchez dans le dico, les amis, moi, je commence à en avoir ma claque…
Pour résumer, ça va au mieux de ce qu’on peut aller, mais un peu talé, quand même. Et je reste dans les mains du corps médical, pour une durée de temps indéterminée…
Un dais que je n'essuie pas près de terminer.