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Amputé de ta mer (des sarcasmes)

Publié le par Lionel Droitecour

En bute ou en butée, tel le débiteur de Shylock, j’ai payé mon écot d’une bonne livre de chair...

En bute ou en butée, tel le débiteur de Shylock, j’ai payé mon écot d’une bonne livre de chair...

Vu de loin, j’ai encore l’air entier, plutôt qu’en tiers ( et resservez-moi un bon demi, svp !). Pourtant, tel le pâle et infortuné Antonio du « Marchand de Venise », de Shakespeare, ( qui lui, cependant, en réchappa), me voici bel et bien délesté d’une bonne livre de chair, sinon plus.

Le vilain crabe s’en est venu présenter sa sanglante créance et ma crédence s’est allégée. Je pèse moins lourd, c’est incontestable, voire même testable par un comte. Est-ce stable ? Quelque chose, au creux de moi à mis les bouts, en morceaux ; laquelle chose étant de celles dont on ne parle pas entre gens de bonne compagnie. De selle, devrais-je dire plutôt, mon siège social étant atteint (et non tatin, tarte !) dans son assise.

Où je m’assied, il me sied, désormais d’un faux deuil

Me voici donc dans la peau d’un amputé abdomino-périnéal. Et allons donc, Perrine, il te faudra soigner tes abdo, minot. Et si qu’on pu taire ce computer, on ne dira donc rien de plus ici de cette ablation abrasive du fier à bras que je fus, sinon demeure, puisque ne meurt.

Ratiboisé du coccyx, qui n’est plus qu’un coq cinq (ou quatre ?), désacralisé du sacrum, passé à la raboteuse point boiteuse, atomisé du rectum, me voici dépossédé de cette part de soi que le vulgum pecus prétend être la moins noble. Crotte ! Je retourne dans ma grotte d’ermite intermittent par mi-temps, et, parmi tant de mitan militant, je reste hors-jeu pour le moment.

Quand, plus tard, je ne toucherai plus terre

Terre à terre, et sans le taire, il me faudra occuper de mon uretère à écoper, sur les bords du rein, (le mien) dont on canalisera le cours en Droitecour. Une fois de plus, j’irai danser la danse du scalp, et des scalpels dans bloc aux paires oratoires, avec le secret espoir de n’y plus jamais retourner.

Où laisse ces crêtes, est-ce poires ?

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Que dire, cher ami... Ça me rend bien triste de te savoir ainsi en souffrance, même si ton esprit est inchangé je me doute bien que les déboires de ton corps ne te laissent pas de marbre et sont très difficiles à vivre...<br /> Je te souhaite beaucoup de courage et t'envoie toute mon amitié en attendant nos retrouvailles physiques que j'espère promptes (peut-être mardi si c'est faisable, à High Rock City...)<br /> Fraternellement, L'Avis
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