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L’hôpital où l’os pédale

Publié le par Lionel Droitecour

L'Ospedale della Pietà, de nos jours, à Venise

L'Ospedale della Pietà, de nos jours, à Venise

Me voici donc de retour, un an après la date fatidique de l’opération (un opéra, à Sion ?), dans les murs surchauffés par la canicule de « l’ospedale della pietà »*

Non, j’aurai bien aimé, pour diverses raisons, et surtout du temps où y officiait « il prete rosso » * Plus prosaïquement l’hôpital d’Hautepierre, dans la contrée strasbourgeoise au strass bourgeois. Ma pierre qui roule y est juste un peu plus haute, puisque me voici logé au onzième étage. Mais le seul souffle d’air frais qui vient visiter ces cimes n’émane que des mânes d’un ventilateur asthmatique, impuissant à les rafraichir.

Au chaud, donc le temps d’un show

Car il s’agit bien en effet d’une exhibition, cœur, torse, poumon, intestin, vessie, mais si, sans messie ni lanterne. J’ai tout montré à ces dames et messieurs disciples d’Hippocrate à moins que ce ne fût d’Epicure et de ses piqures. Une vraie cure d’épis et d’épithètes que les pis tètent, et s’entêtent à tâter. Scanné, radiographié, ausculté, perforé, pesé, mesuré, me voici promis pour cette fin d’après midi à ces lieux où raisonne l’anse et se magne l’éthique.

Mon IRM pour un poème

Plutôt que « My kingdom for a horse ! » comme le clamait Richard, troisième du nom, dans la pièce éponyme de Shakespeare, avant de terminer sa carrière où, justement, ses aînés n’étaient déjà plus, ni leurs descendants, puisque, toxique, il les avait occis.

Vous l’aurez compris, le verdict est pour ce soir et bien que je ne dicte ce vers qui est en prose, espérons que le vers ne sera pas dans le fruit. Ni l’averse dans le puits. Ni ma verste sans appui.

À donc ce tantôt, je vous en dégoiserai davantage plus dans le supplémentaire, en connaissance de cause. Car comme disait l’autre, le con, naissant, te cause.

 

* « Il prete rosso » le prêtre rouge (ou roux ?) était le surnom donné à Antonio Vivaldi. Il fut un temps maître des instruments à « l’Ospedale della pietà », orphelinat et conservatoire de musique vénitien actif notamment aux XVII et XVIII siècles. Les jeunes filles y étaient célèbres sinon pour leur piété, du moins pour leur habileté dans l’art musical, et l’on venait de loin pour les entendre…

Voici une belle version,
à l'ancienne, ( c'est à dire avec des instruments modernes...) du Gloria en ré majeur RV 589 de Vivaldi, composé vers 1713 pour l'Ospedale della Pietà.
Une version pleine de verve et de couleurs, menée tambour battant par un chef, auquel, ma foi je ressemble un peu…
... Eh, dieu, si j’eusse étudié la musique, au temps de ma jeunesse folle …
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A
Pas de nouvelles, bonnes nouvelles... J'espère que tu ne vas pas faire mentir l'adage, cher ami, et que l'os pédale dans la bonne direction, je te le souhaite de tout cœur !<br /> Bon courage, @+<br /> le Glaude
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A
De l'Os qui pédale à la Gloire au Dieu très Haut, wouah ...! Quel saut quantique, dont tu as le secret !!<br /> J'espère que le verdict des sommités en blouse blanche sera "Gloria In Excelsis Lio" en attendant bon courage en ce 11ème ciel qui n'est nullement l'antichambre du 7ème !<br /> Sincères amitiés du volatile ferrugineux,<br /> le Glaude
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D
Plein de courage et à très vite !
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