Etat du siège
Je ne vous parlerai pas ici, à satiété, du siège social de ma société. Laquelle est à ce point anonyme que c’est sans garantie que ma gouverne y ment.
Pas davantage de l’état du siège où la maladie m’assiège en son piège.
Non.
Il s’agit plus prosaïquement du siège de ma personnalité, dans le fondement de son assise. Comme dans un fauteuil quoi, sans attendre une visite au père Lachaise pour publier les bancs. Surseoir avant de s’assoir et à ce soir.
Donc les choses vont bon train, mais sans entrain aux avant-postes autant qu’à l’arrière train. Et malgré tout, comme les gnous, une légère mollesse dans les genoux. Sans hiboux ni cailloux, ni de poux, de joujoux et encore moins de choux.
J’en revisite ma grammaire, en son bled, puisque ma grand-mère a de longtemps quitté ce monde.
Ceci pour dire quoi, me direz-vous ?
Et bien mais que ça va, à peu près, quoi. Sans trop, à la petite semaine et sans que je me surmène. Ni ne me promène guère, non plus, encore un peu flapi et point trop solide sur mes gambettes. La gigue à mézigue se limite à quelque sages détours en mes atours, au rebours de mes faubourgs les plus immédiats.
Foin de voyages aux long cours. Non plus que de parcours en de lointains séjours. Je reste dans ma cour, droit et court, comme toujours, et, près de l’abat jour, je médite au temps prochain de mon retour.
Mais ne me demandez pas pour quand, ni pour Caen, dans quel camp ni à l’encan de quel boucan.
L’horloge m’interroge autant que j’y déroge.