Ma sonde est sur orbite
Je ne sais pas pour ce qui vous concerne, mais, quand à moi, je me suis toujours méfié des sondages. Ces instituts qui prétendent prendre le pouls de l’opinion à grandes palanquées de questions fermées me paraissent éminemment suspects de la forger, dans des buts tant inavoués qu’inavouables.
Néanmoins, lorsque tôt ce matin, au terme d’une mauvaise nuit, consacrée en partie à tenter de mauvais remakes de « Miction : impossible », une jeune interne, touchée par mes malheurs, se résolut à sonder l’intime de ma personnalité, provocant en quelques minutes l’expulsion de plus d’un litre d’urine hors de ma personne alitée (mais soudain soulagée) ; ce matin donc je conçu que les sondages puissent avoir du bon.
Un mal pour un bien, en quelque sorte.
Infection urinaire y a-t-il donc, avec pour conséquence un délicat cocktail d’antibiotiques. Quelques « marqueurs », me dit-on, posant problème dans ma dernière prise de sang, ce fut cet après-midi retour à la case scanner.
Pour l’instant, donc, je ne me sens ni plus mal, ni plus mieux, mais point trop bravache sous la cravache de la vielle ganache qui me tanne le cuir.
Mais nul doute ne me sonde.