Il y a les mots, il y a les maux.
Il y a aussi l’au delà des mots. Ce soir, la camarde m’a prise en traître ( c’est ce qu’elle sait faire de mieux, la salope ) et elle m’a balancé un grand coup de faux à travers les jarrets. J’ai chancelé, j’ai failli tomber, et je me suis rattrapé à tout ce que j’ai pu.
Heureusement, j’avais autour de moi d’inébranlables appuis pour me sortir de l’ornière.
Et puis, au détour d’un mail, l’ami Albert.
Albert, s’il est homme de parole, surtout lorsqu’il l’a donnée, c’est plutôt celui qui s’exprime par l’aquarelle. La parole par l’eau. Et parle haut sous ses pinceaux qui mouchettent de moires ajourées, suggérant plutôt qu’illustrant, le grain noble de la feuille blanche.
Un chemin creux qui trace sa route vers la lumière,
comme la peine chemine vers l’espérance.
Je le garde désormais solidement ancré en ma ligne de mire
Pour le reste, la sortie de l’hôpital se profile pour la fin de la semaine. Je vous l’ai dit, je ne souhaite pas trop vos visites pour l’instant. La misère du corps est trop criante, trop laide, je ne veux pas vous l’imposer.
Par contre j’ai soif de vos paroles, et mon téléphone demeure le 06 81 52 88 98.
Vos mots, pour conjurer mes maux.