Etat des lieux
Lorsqu’on rentre chez soi
après un moment d’absence, quelle qu’en soit la cause, on ne peut s’empêcher de faire le tour du propriétaire. Les murs sont-ils encore à la même place ? Ce robinet qui fuyait ne s’est-il pas guérit miraculeusement ?
En ce qui me concerne, après un long séjour à l’hôpital, j’ai tendance à compter mes abatis. Certes il m’en manque un bout, mais l’amputation reste discrète. J’ai laissé sur la balance quelques vingt kilos, (ce qui en soit est une bonne nouvelle), mais il m’en reste assez en surnombre pour que je n’aie pas l’air trop famélique.
Ce qui manque un peu c’est l’énergie.
Mon petit Fessenheim intérieur a été démantelé, je suis à la recherche d’une nouvelle source de vitalité, propre, renouvelable et, si possible, durable.
On m’assure de tout côté que repos, patience, luxe, calme et pourquoi pas, volupté, devrait peu à peu reconstituer mon capital vigueur, à moyenne échéance.
Je me rends donc à l’appel au poids dormant, et mon lard, de là, fugue. Oh, que la vie est bien à temps opéré, (ce dernier calembour assez approximatif étant dédié aux plus mélomanes d’entre vous).